À 8,8% de taux de chômage en février 2019, la France ne possède pas un bon score par rapport à des voisins comme l’Allemagne ou encore la Belgique qui oscillent entre 3 et 5%. Il y a pourtant des facettes du marché du travail français que beaucoup ne connaissent pas et les chiffres publiés par les différentes études permettent d’avoir une vue d’ensemble sur celui-ci.

Les secteurs qui recrutent le plus

  • Le service aux particuliers : le secteur des services aux particuliers ou à la personne est le premier recruteur de la France avec 38,1% des intentions d’embauche en 2018, soit plus de 893 600 recrutements prévus. Il recrute beaucoup du côté des services à la famille, à la vie quotidienne ou encore des services aux personnes âgées ou handicapées.
  • Le service aux entreprises : 24,7 % des intentions de recrutement en 2018. Le transport et l’entreposage sont particulièrement dynamiques (+ 32,4 % en 2017), tout comme les services scientifiques, techniques, administratifs et de soutien (+ 20,5 %).
  • Le commerce : les intentions d’embauche progressent de 22 %. Le commerce et la réparation automobile sont en 2018 les principaux secteurs prioritaires avec des chiffres qui vont jusqu’à + 30,8 % par rapport à 2017.

Le problème du marché caché

Le marché du travail, plus communément appelé marché de l’emploi, est la situation de l’offre et de la demande d’emploi. Les employeurs sont à l’origine de l’offre tandis que les salariés sont à l’origine de la demande, et c’est la loi de tout marché. Il existe cependant deux catégories de marché  qui sont : le marché ouvert et le marché fermé. Le marché ouvert recense l’ensemble des offres d’emploi qui sont diffusées, tandis que le marché fermé contient les offres d’emploi qui ne font pas l’objet d’annonces ou de publicités officielles à l’extérieur de l’entreprise. Et les chiffres de la France sont formels. Selon Pôle Emploi, 70% du marché est fermé, donc 70% des offres d’emploi ne font l’objet d’aucune publicité. Cette situation pose problème, car les demandeurs d’emploi se concentrent évidemment vers le marché ouvert où ils ont accès aux informations (80% des demandeurs en tout). Il y a alors là un dysfonctionnement qui laisse croire que le marché est saturé alors que, tout simplement, les chômeurs n’ont que la face à découvert de l’Iceberg. Ce sont ainsi les candidatures spontanées qui ont statistiquement le plus de chance d’aboutir, car les entreprises ne veulent plus recourir aux campagnes de recrutement trop coûteuses. Elles préfèrent aussi actuellement se pencher sur des méthodes plus confidentielles comme le bouche-à-oreille ou encore les réseaux sociaux.

D’après ces informations, il y a trois domaines qui recrutent le plus en France et dans lesquels il y a plus de chance de trouver un emploi. Par contre, à cause de l’ampleur du marché fermé, les Français ont plus de mal à trouver le job de leur rêve et le marché ouvert est saturé.