La création d’entreprise est un enjeu majeur pour le dynamisme économique et la réduction du chômage en France. Pour soutenir les porteurs de projets, l’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce) se présente comme un dispositif incontournable. Quelles sont les conditions pour en bénéficier et comment optimiser son utilisation ? Cet article vous propose un tour d’horizon complet sur cette aide précieuse.
Qu’est-ce que l’Arce ?
L’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise, plus communément appelée Arce, est une aide financière destinée aux demandeurs d’emploi qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise. Elle permet de bénéficier d’une partie de ses droits au chômage sous forme de capital pour financer le projet entrepreneurial. L’objectif principal de ce dispositif est de favoriser le développement économique en soutenant les initiatives entrepreneuriales, notamment dans les secteurs innovants et créateurs d’emplois.
Qui peut bénéficier de l’Arce ?
Pour prétendre à l’Arce, il faut répondre à plusieurs critères spécifiques :
- Etre demandeur d’emploi indemnisé par Pôle emploi et avoir droit aux allocations chômage (ARE) ;
- Créer ou reprendre une entreprise en étant majoritaire ou égalitaire dans la prise de décisions ;
- Obtenir l’accord du Pôle emploi pour bénéficier de l’Arce.
Il est important de souligner que le demandeur d’emploi doit s’engager à exercer son activité entrepreneuriale à temps plein et ne pas percevoir d’autres revenus professionnels pendant la durée de perception de l’aide.
Quel est le montant de l’Arce ?
L’Arce représente 45% des droits au chômage restants à la date de création ou reprise de l’entreprise, versés en deux fois :
- Un premier versement, correspondant à 50% du montant total, est effectué dès la création ou la reprise de l’entreprise ;
- Un second versement, également correspondant à 50% du montant total, intervient six mois après la création ou la reprise de l’entreprise, sous réserve que celle-ci soit toujours en activité.
A noter que les créateurs et repreneurs d’entreprise peuvent également bénéficier, sous certaines conditions, d’un accompagnement personnalisé et gratuit assuré par Pôle emploi (conseils, formations…).
Comment demander l’Arce ?
Pour solliciter l’Arce, il convient d’en faire la demande auprès de Pôle emploi. Cette demande doit être effectuée avant le début de l’activité entrepreneuriale. Le demandeur devra fournir les documents suivants :
- Un formulaire de demande d’Arce, disponible auprès de Pôle emploi ;
- Un justificatif attestant de la création ou reprise effective de l’entreprise (extrait Kbis, statuts…).
Une fois ces documents transmis, Pôle emploi étudiera le dossier et notifiera sa décision au demandeur. En cas d’acceptation, les versements de l’Arce seront effectués selon le calendrier précédemment mentionné.
Les avantages et inconvénients de l’Arce
L’Arce présente plusieurs avantages pour les demandeurs d’emploi souhaitant se lancer dans l’aventure entrepreneuriale :
- Un soutien financier non négligeable pour démarrer son entreprise et faire face aux premières dépenses (investissements, trésorerie…) ;
- La possibilité de bénéficier d’un accompagnement personnalisé par Pôle emploi ;
- Un dispositif simple à mettre en place, avec peu de démarches administratives.
Toutefois, quelques inconvénients peuvent être relevés :
- Le montant de l’aide, qui peut paraître limité pour certains projets nécessitant un investissement plus conséquent ;
- La perte du statut de demandeur d’emploi et des droits au chômage restants en cas d’échec du projet entrepreneurial.
Pour conclure, l’Aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce) constitue un dispositif précieux pour les demandeurs d’emploi souhaitant se lancer dans la création ou la reprise d’une entreprise. Si elle présente certains avantages indéniables, il convient néanmoins de bien mesurer les risques et de s’entourer de conseils avisés pour optimiser son utilisation et mettre toutes les chances de réussite de son côté.